Nadine Begbeder - Conseillère employeurs & maintien dans l'emploi
" Mme Begbeder a pris les choses en main très rapidement, ce qui m'a beaucoup aidée aussi bien physiquement que psychologiquement à faire toutes ces demandes, ces dossiers, car mon état n'aurait pas supporté des contraintes supplémentaires"
Nadine Begbeder - Conseillère employeurs & maintien dans l'emploi :
" Laurence L. est salariée au sein de la société SILANDES depuis avril 1998, elle occupait un poste de chargée de logistique. La société SILANDES est spécialisée dans la fabrication de pièces techniques par moulage de thermoplastiques.
Au mois de février 2020, la CARSAT a sollicité notre service Cap emploi afin d’étudier les possibilités de maintien dans l’entreprise de Madame.
La direction de la société SILANDES a toujours été investie auprès de Laurence L. afin de trouver une solution de reclassement en interne. Le dispositif « essai encadré » a été mobilisé du 3 au 5 mars 2020. Ainsi, madame a pu expérimenter le poste d’assistante administrative. L’employeur a créé ce poste et adapté le planning : 3 jours hebdomadaire de 10 à 15 heures. La prise de poste était prévue au 1er avril 2020.
Après la découverte et l’analyse de la situation, l’accompagnement Cap emploi a porté sur l’étude et l’expérimentation du nouveau poste en étant acteur de la mise en œuvre de l’essai encadré auprès du médecin du travail. En parallèle, au vu de l’impossibilité de conduire de madame, Cap emploi a œuvré pour sécuriser son retour à l’emploi en mobilisant une demande d’aide à la mobilité auprès de l’Agefiph afin de financer le transport en taxi du domicile à l’entreprise, pendant 4 mois.
Mais, le 17 mars 2020, le confinement national imposé du fait de la crise sanitaire liée au Covid19 a porté un coup d’arrêt au retour sur le poste de travail. Madame, après une décision d’arrêt des indemnités journalières au 31 mars, se retrouvait sans revenu et sans pouvoir reprendre son travail. L’employeur a alors mis en place pour madame une période de chômage technique. Sur les conseils de notre interlocutrice Agefiph, le dossier d’aide à la mobilité a été mis en instance.
Durant cette période incertaine et anxiogène, particulièrement pour madame L., mon rôle a été de maintenir avec elle et l’employeur des liens de proximité grâce à des échanges téléphoniques ou des courriels.
Mettant à profit ce retour à l’emploi différé, nous avons, avec la direction de l'entreprise, initié la mise en œuvre de l’aménagement du poste de travail en nous appuyant sur les besoins techniques identifiés précédemment. L’employeur a recherché les fournisseurs et a obtenu les devis attendus. J’ai pu ainsi présenter une proposition de cofinancement pour l’acquisition d’un fauteuil, d’une souris, d’un support copie adaptés. Lorsque le 24 avril, la date de reprise du travail au 12 mai a été déterminée, j’en ai informé notre interlocutrice Agefiph pour qu’elle réactive l’instruction du dossier en instance. Dans le même temps, j’ai présenté au financeur une demande de cofinancement pour les aménagements techniques. Les échanges réguliers avec l'Agefiph et la réactivité de notre correspondante nous ont permis en date du 29 avril, de recevoir l’accord de l’Agefiph pour le financement pour la prise en charge du transport en taxi, ainsi que le cofinancement des outils de compensation.
Passé le premier temps d’incertitude lié à cette situation inédite, une énergie positive s’est toutefois mise en place. Nous avons utilisé cette parenthèse pour sécuriser le retour sur le poste de travail. Ainsi le 12 mai prochain, après dix-sept mois d’arrêt de travail, Laurence L. va reprendre son activité professionnelle dans des conditions optimales. "
Laurence L - Assistante administrative :
« Ce que je retiens c'est que sans votre intervention je n'aurai pas su quoi faire et je me sentais déstabilisée, jusqu'à ce que vous preniez le relais pour aller me chercher des aides comme pour le transport ainsi que fauteuils, etc.... Cela m'a permis de voir avec cet encadrement de 3 jours et l'écoute de cap emploi que mon handicap était bien plus important que ce je voulais admettre. La reprise du travail, simplement en mi-temps thérapeutique aurait été catastrophique, car je n'étais pas prête psychologiquement et physiquement, car mon traitement et mes douleurs m'empêchent d'être moi-même. Je remercie amplement le service de Mme Begbeder qui a pris les choses en main très rapidement, ce qui m'a beaucoup aidée aussi bien physiquement que psychologiquement à faire toutes ces demandes, ces dossiers, car mon état n'aurait pas supporté des contraintes supplémentaires. »